Political vs Organisational Violence

The Colombian Political Context viewed as an Analizer of the «Work Centrality»

French Psychodynamical Theory

Marc FAVARO

English Abstract:

Our proposal states on similarities about violence phenomena dynamics, together with a range of reactions provoked, this taking in account two registers: the organisational and the political ones.

-By using the word «organisational» we mean diverse expressions of violence in working contexts (such as stress, burn-out, harassment, agressions);

-By «political» we are making reference, examined at national level, of violence events in the field of social and citizen life.

The writing of C. Dejours, issued may 2005 to participate to the topical commission «Violence, work, Employment & Health» (part of the august, 9th, 2004 French law about public safety policy) will guide us along questionning organisationnal violence as observed in its current manifestions. Election of such specific paper is justified as it takes into account the relationships between political and working fields (which is not so common in the literature dedicated to workplace violence)

In view of examining the political violence dimension, Colombia will illustrate our analysis. Such a country (which we happen to know fairly well) being characterized by its high levels of violence, it takes interesting features as for a comparative examination of the relatioships between violence inside vs outside working contexts. More specifically we are going to talk about the Violencia impact and its consequences (notably the foregoing presence of irregular armed forces on the national territory) this with the objective of opening a debate about differences into tolerability thresholds of violence impacts (being these actuated or feared by people). Such a continuous debate into works dedicated to risks, health and safety clearly shows that according to periods of time, social groups, geographical places and cultures, what looks as acceptable by the ones is being condemned by the others.

Endly and considered under such a point of view, coping between organisational vs political violences leads to put into critical discussion the French tesis called “work centrality”, the main conceptual element of the movement of work psychodynamics (whom C. Dejours actually is the intellectual leader). This interest leads in the fact that as such a theory manifests itself both as an explicative paradigm for the growing of violence phenomenon in the social field (notably the deletereous impetus of unemployement) and as a practical way to cope with such disorders (social learning viewed as exportable outside the work field). Consequently, “work centrality” conception strongly calls questions about the topic of both social and cultural determinisms of violence acts in the workplace realm, especially in consideration with their deteminants and evolutions.

Finally, the interest of our proposal leads into the perceived necessity to link a range of problematics commonly dispersed within a variety of both knowledge and practical fields related to general “violence” phenomena. The only observation of difficulties arising when trying to understand and even more to intervene on current violence situations - being that lasts rooted at the firm, the city or at the nationwide levels - justifies a effort as for linking approaches, if not to reevaluate at a more conceptual level all or part of such interrogants.

Résumé français :

La contribution porte sur diverses similitudes de dynamiques des phénomènes de violences et des réactions qu’elles suscitent, ceci sur deux registres : l’organisationnel et le politique.

-Par «organisationnel» nous entendons les diverses expressions de la violence dans le monde du travail (stress, épuisement, harcèlement, agressions, etc.

-Par «politique» nous faisons référence à la violence dans le champ de la vie sociale et citoyenne, examinée au niveau d’une nation.

Le texte rédigé par C. Dejours en mai 2005 pour le compte de la Commission thématique «Violence, travail, emploi, santé» du Plan Violence et Santé (en application de la loi Française relative à la politique de santé publique du 9 août 2004) servira de fil conducteur de la problématique de la violence organisationnelle dans ses formes contemporaines. Le choix de ce texte se justifie du fait qu’il prend en compte la question des rapports entre champ du travail et champ du politique (ce qui est rare dans la littérature consacrée à la violence au travail).

Concernant la violence politique, la Colombie illustrera notre propos. Compte tenu de son niveau notoire de violences, ce pays (que nous connaissons bien) présente des caractéristiques favorables à un examen comparatif des rapports entre violence au travail et violence hors travail. Nous traiterons en particulier de l’impact traumatique de la Violencia et ses suites (notamment la présence d’armées irrégulières sur le territoire) en vue de débattre la question des seuils de tolérabilité différentielle des situations de violence subies ou redoutées. Cette thématique récurrente dans les travaux consacrés aux risques, à la santé et à la sécurité montre en effet que selon les époques, les groupes sociaux, les lieux et cultures, ce qui apparaît acceptable ou tolérable par les uns est stigmatisé par les autres.

Ainsi envisagée, la confrontation entre situations de violences organisationnelles et politiques conduit d’autre part à mettre en débat la thèse francophone dite de la «centralité du travail», constitutive du mouvement de la psychodynamique du travail (dont C. Dejours est le fondateur). En effet, cette théorie se présentant à la fois comme un paradigme explicatif de l’accroissement des violences observées dans le champ social (impact délétère du non-emploi) et comme un dispositif pratique de traitement de tels désordres (apprentissage social exportable hors travail), elle interpelle directement la question des déterminismes sociaux et culturels des faits de violence dans le monde du travail, en particulier du point de vue de leurs déterminants et évolutions.

En définitive, l’intérêt de la démarche proposée réside dans l’opportunité de relier entre elles des problématiques habituellement dispersées dans divers champs de connaissance et d’action à propos de l’objet commun «violence». D’ailleurs, le seul constat de l’évidente difficulté d’analyse et surtout de traitement des violences contemporaines, que ces dernières se manifestent aux niveaux de l’entreprise, de la cité ou de la nation justifie pensons-nous un effort d’articulation des approches, voire de renouvellement conceptuel pour tout ou partie de ces questions.